Le crowdfunding ou financement par la foule, est une autre façon pour les entreprises, de récolter des fonds pour leur projets. Dans la plupart des cas, c’est l’association d’un grand nombre de personnes investissant un petit montant qui permettent aux porteurs de projets de trouver les fonds demandés. Ce mode de financement participatif, permet ainsi à des particuliers de financer (sous la forme de prêts rémunérés ou récompensés, de dons, d’investissements au capital) des projets de TPE-PME sans passer par les intermédiaires financiers traditionnels.
- Les plateformes
Ce type de financement se fait via des plateformes de collecte ou de prêt qui bénéficient d’un nouveau statut légal (décret du 1er octobre 2014) nommé Intermédiaire en Financement Participatif (IFP).
Ce statut est délivré par l’ACPR (Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution) qui fera des contrôles à posteriori. Cette habilitation public est désormais obligatoire. L’ORIAS, Organisme pour le registre des intermédiaires en assurance, est limité à la vérification.
Les investisseurs français peuvent ainsi financer directement le développement des entreprises dans un cadre légal, créant une exception au monopole bancaire.
- Les investisseurs
Pour lever des fonds via les plateformes de financement participatif, il faut séduire les investisseurs particuliers. Pour les sociétés de biotechnologie c’est un effort important car leurs projets sont souvent très techniques.
C’était déjà le cas pour les investissements traditionnels… L’avantage avec le crowdfunding est qu’il il existe de nombreuses catégories d’investisseurs. En effet parmi les investisseurs privés potentiels certains sont des spécialistes du domaine et peuvent faire une évaluation en connaissance de cause.
Cependant il reste que tous les sujets ne vont pas être égaux. Certains projets lisibles, sympathiques… ont plus de chance d’être financés que ceux reposant sur des techniques ou des travaux scientifiques plus compliqués à valoriser.
C’est de ce point de vue que la communication, pour de jeunes sociétés pas toujours habituées, devient un challenge.
Ainsi, les sociétés de biotechnologie se voient obliger de communiquer auprès du grand public, ce qui est plutôt positif. En effet cela les oblige à être structurées et les prépare au jour où elles iront en Bourse.
Cet effort sur la communication donne de la visibilité aux biotech et fait bouger les choses.
- Les bio tech et clean tech
L’enjeu pour les bio tech est double : elles doivent d’une part maîtriser le processus d’innovation dans toutes ses phases et, d’autre part, mobiliser des financements externes pour répondre aux besoins élevés en ressource financière (et sans certitudes du point de vue de la rentabilité). Dans un contexte financier instable et frileux, plusieurs biotechs santé et environnement ont alors fait appel au crowdfunding pour des levées de fonds. En voici quelques exemples :
« Acticor Biotech, société de biotechnologie dédiée au développement d’un traitement d’urgence des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques, annonce aujourd’hui la réalisation de sa première augmentation de capital pour un montant de 590 000€, collecté auprès d’investisseurs de la plateforme de financement participatif Anaxago( anaxago )»
« Vectalys qui a lancé l’industrialisation de son procédé de bioproduction afin d’assurer la vente mondiale de vecteurs de transfert de gènes prêts à l’emploi a bénéficié de 300 000€ levés par la plateforme de crowdfunding Wiseed (wiseed ) »
« NVH Medicinal, société créée en 2008 autour des maladies liées à un déficit en collagène a bénaficié de 450 000 € contre les 350 000€ attendus, via la plateforme Hapy Capital (happy-capital ) »
Le financement participatif est donc une bonne alternative pour les sociétés innovantes, mais il implique une bonne communication de leur part, pour que leurs projets soient présentés sur une plateforme, puis pour que les participants acceptent d’investir.