« Je travaille la tête dans les poubelles », voilà la révélation faite par Jean François MIELLET, lors de notre interview, signe de son investissement dans son travail avec ECOVALIM.
Cette société a pour vocation de valoriser les déchets alimentaires, notamment les déchets fermentescibles tels que les pelures par exemple.
Inspiré par le grenelle de l’environnement, ECOVALIM a vu le jour il y a tout juste 5 ans, (au passage nous leur souhaitons un bon anniversaire !) et a pour objectifs de faciliter le « retour à la terre » et de produire des bioénergies.
Que font- ils précisément ?
Cette société propose aux restaurateurs de travailler sur toute leurs gammes de déchets (plastiques, cartons, et bio-déchets : fermentescibles, huiles, marc de café) pour les orienter sur les filières de traitement adéquate. Il s’agit ici de fournir un service alliant formation, accompagnement et audit aux établissements. Reconnaissons-le, la caractérisation et le tri à la source des déchets sont les tâches ingrates et chronophages que tout le monde essaye d’éviter « chéri tu sors les poubelles ? » Cela vous rappelle forcement quelque chose, même si vous êtes un pro-tri sélectif chevronné ! Alors oui, faire appel à ce service, quand vous produisez de grandes quantités de déchets, est plus que nécessaire. Tandis que les cartons et plastiques sont destinés aux recyclages, les bio-déchets sont utilisés comme matière première pour produire des bioénergies et des fertilisants agricoles propres.
Ainsi, l’huile de friture sert à la fabrication de bougies qui sont présentées dans un verre recyclé et recyclable. Le marc de café est transformé en granulés de chauffage et en bûches compressées qui sont livrés dans du papier kraft. Notons qu’ECOVALIM respecte un principe simple : utiliser l’exhaustivité des produits, ou plus simplement créer des produits qui ne soient pas plus polluants que les produits d’origine. Les fermentescibles sont quant à eux transformés en énergies vertes telles que du biogaz ou du méthane qui sera réinjecté dans le réseau GRDF.
Leurs fertilisants propres sont particulièrement efficaces et sont produits à partir du marc de café et de diatomées (micro-algues) selon l’adaptation d’une recette de grand-mère bien connue sous le nom de : poudre de perlimpinpin… Et non nous ne dévoilons pas tout !
Grace à un travail acharné sur ces 5 dernières années ECOVALIM permet aujourd’hui de favoriser une économie circulaire (circuit court et local) où ils gèrent tout, de la collecte des déchets à la commercialisation des produits. L’efficacité de leur circuit est parfaitement illustrée par la mise en fonctionnement de la toute première cuisine autotherme de France !
Si comme nous vous êtes impressionnés, une question vous brûle les lèvres :travaillent-ils aussi avec les particuliers ? Pour l’instant, la collecte chez le particulier est peu rependue et se concentre sur le marc de café. Cependant un travail politique est en marche pour favoriser l’évolution des villes en villes « smart » et propres, alors nous avons bon espoir de voir ce type de collecte se démocratiser.